L'Union Sacrée pour sauver Lejaby
Arnaud Montebourg était de retour à Lejaby ce 27 janvier avec Assya Hiridjee pour proposer une solution de reprise aux salariés. Il s'est dit prêt à l'union sacrée pour sauver l'entreprise et souhaiterait une mobilisation de la sorte sur tous les dossiers de ce type. Retrouvez ci-dessous la dépêche AFP.
YSSINGEAUX (Haute-Loire), 27 jan 2012 (AFP)
Le socialiste Arnaud Montebourg, revenu vendredi à l'usine de lingerie d'Yssingeaux (Haute-Loire) accompagné d'un possible repreneur, a assuré qu'il ferait "s'il le faut l'union sacrée autour des Lejaby" avec le gouvernement.
En visite le même jour que le ministre Laurent Wauquiez dans la dernière usine de Lejaby en France, menacée de fermeture, M. Montebourg a affirmé qu'il n'y avait "pas de course". Et "s'il le faut, on fera l'union sacrée autour des Lejaby, en tout cas j'en prends l'engagement".
M. Wauquiez, élu de la Haute-Loire, venu dans la matinée annoncer qu'il était en contact avec neuf repreneurs potentiels pour l'usine, avait demandé qu'on ne "vende (pas) des illusions" aux 93 salariés.
Pour M. Montebourg, missionné par le candidat à l'élection présidentielle François Hollande, "l'objectif est que nous sauvions le savoir-faire français et que nous sauvions les emplois". Il faudrait un tel suivi "partout dans tous les dossiers", selon lui.
"Toutes les bonnes initiatives sont à prendre", a-t-il ajouté devant la presse, se réjouissant de "susciter des vocations".
Il était en effet déjà venu il y a une semaine à Yssingeaux soutenir "les doigts d'or" des Lejaby et défendre "le soutien-gorge tricolore". Il a posé vendredi devant un soutien-gorge bleu-blanc-rouge géant réalisé par les employées.
Assya Hiridjee, ancienne de chez Kookaï Lingerie, à l'époque où cette licence était détenue par Princesse Tam Tam, et qui veut lancer prochainement une marque de lingerie "made in France", était à ses côtés.
Ce sont ses deux soeurs Loumia et Shama Hiridjee qui avaient fondé le groupe français Princesse Tam Tam en 1985.
Se disant très touchée par le sort du personnel, Assya Hiridjee a dit: "cela fait 26 ans que je suis dans ce domaine, c'est extrêmement technique" et les compétences sont donc précieuses. Elle n'a cependant pas précisé combien de salariés elle serait susceptible de reprendre.
Après un tour de l'atelier, elle est entrée en réunion avec son équipe, M. Montebourg et des responsables syndicaux pour examiner les possibilités de redémarrage de l'activité.